11 mai 2006

De la méthode de gouverner


La légitimité acquise par les urnes est capitale et nécessite une clarté des propositions et du calendrier lors de la campagne précédente.

Néanmoins, ne révons pas.. pour tout un tas de raisons (société mieux informée et multiplications des agents économiques et politiques), la "fenêtre de tir" si j'ose dire après une élection présidentielle ou législative est réduite comparée à celles des décennies précédentes.

Dès lors, la méthode de gouvernement prend son importance (je ne parlerai pas de gouvernance qui est un concept un peu trop usité ces temps-ci et que je restreindrais au monde de l'entreprise) : beaucoup d'analystes évoquent la modernisation des syndicats dans leur structure et leur méthode mais celle du gouvernement doit aussi évoluer.
Je partage les raisons des blocages (clarté, consultation / responsabilité) mais je crois qu'une autre raison est celle de la base de la négociation qui est trop étroite de mon point de vue.
Une négociation limitée sur les retraites puis une limitée sur la sécurité sociale puis une limitée sur la réforme de l'état, etc.. Cette succession de micro négociation nous coupe de marge de manoeuvre importante.
Ne pourrait-on pas imaginer qu'on négocie un contrat de travail unique (avec plus de flexibilité) avec les syndicats contre la sécurité sociale professionnelle ? ou la mise en place d'un vrai revenu d'insertion (avec des droits et des DEVOIRS) contre l'allongement de la durée des cotisations pour la retraite ?
Ne nous y trompons pas ... c'est une vraie révolution culturelle vers laquelle la France doit s'engager : le temps de la négociation et de la responsabilité est une affaire de tous : des syndicats, du patronat, du gouvernement et finalement de nous mêmes.

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