30 août 2005

Les délocalisations selon ATTAC...


L'un des focus actuels du débat sur la mondialisation est celui des délocalisations. Elles symbolisent selon l'organisation altermondialiste la dérive libérale et capitaliste de la mondialisation.
Le premier reproche fait par ATTAC est que les délocalisations sont motivées par une baisse recherchée des coûts et une maximisation du profit des entreprises dans un environnement concurrentiel et international ; si on accepte la règle de l'économie de marché et de la concurrence, cela me parait inévitable à moins de remettre en cause en totalité le système mais qu'on le dise sans avancer masqué.
Néanmoins dans le même temps, ces organisations prennent souvent leur bâton de pélerin pour dénoncer les inégalités entre le nord et le sud que je ne saurais contester ; il m'apparait juste une certaine contradiction entre les discours condamnant les délocalisations de certaines activités dans les pays en voie de développement (donc à faibles coûts) et la volonté de voir ses pays sortir de leur marasme économique et social.
Il faut savoir ce que l'on veut et ne parlons pas à la place des habitants de ces pays : les pays en voie de développement sont plus que demandeurs qu'un certain nombre d'activités à faible valeur ajoutée dans les pays riches soient externalisées chez eux afin d'y développer de nouvelles industries à forte valeur ajoutée (pour eux).
Du coup, la tendance de la mondialisation des échanges et des activités aurait un effet vertueux à long terme pour ces pays avec des conditions salariales croissantes qui sur le très long terme pourrait laisser envisager une convergence vers les conditions sociales du nord.
L'intérêt général (concept pas très en vogue de nos jours...) consiste à supporter ce processus qui en outre génère aussi des importations de ces pays vers les pays riches.

Certes, il n'est pas question d'ignorer que les délocalisations posent un certain nombre de problèmes à court terme dans les pays riches accompagnés parfois de drames humains et sociaux. Et c'est justement cette question qu'il faut traiter : pourquoi les changements / mutations /évolutions sont-ils vécus comme un drame en France ?
Nos raccourcis idéologiques et nos débats archaïques nous empêchent de réfléchir aux nouvelles activités à forte valeur ajoutée de demain, à la formation toute au long de la vie pour permettre à chacun de ne pas se reposer sur ses acquis de jeunesse et s'adapter aux nouvelles industries et aux nouveaux métiers.
De l'audace ! Encore de l'audace ! Toujours de l'audace !

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